Une orange est ronde, orange, rugueuse, à une odeur forte et peut-être acidulée. Dans cette description j’ai pu discriminer la forme, la couleur, la texture, l’odeur et le goût. Derrière cette capacité à reconnaître et décrire l’orange se cache une discrimination visuelle, tactile, olfactive et gustative !
Mais si j’apprends à discriminer les sensations qui proviennent de mon environnement, je suis aussi capable de discriminer les sensations qui proviennent de mon corps. Je suis en mesure de mettre en place des ajustements posturaux pour aller chercher l’orange et ajuster ma prise pour qu’elle reste dans ma main, de guider mon mouvement à travers l’espace pour la déposer devant moi. Quand je la pèle, mes mouvements sont fluides, efficaces et coordonner. Pareil pour amener chaque quartier à ma bouche.
Eh oui, les mouvements simples du quotidien dépendent d’une bonne discrimination sensorielle!
Ce sont donc nos expériences dans le monde qui nous permettent de détecter les similarités et les différences au sein de chaque système sensoriel. Cette capacité de discrimination nous permet de reconnaitre les objets, de savoir jusqu’où lever le pied pour pouvoir monter les escaliers, combien de force je dois mettre pour prendre le pichet d’eau. Sans cette capacité de discrimination, je peux me montrer maladroit, avoir des difficultés à accomplir une tâche ou ne pas être très performant.
Mais il est aussi important de reconnaitre que pour accéder à nos capacités d’analyse nous avons besoin de notre régulation neuronale. Sans elle, seules une petite partie des informations sensorielles sont prises en compte et non suffisantes pour une bonne discrimination. C’est ce qui fait que dans un état anxieux nous sommes moins performants et plus prompt à l’erreur.
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