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29 juillet 2023

Pourquoi la santé mentale de l'enfant nécessite d’être toujours prise en compte ?

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Le centre de santé mentale de la petite enfance (Center for Early Childhood Mental Health Consultation, n.d.) définit la santé mentale du nourrisson – Infant mental health (IMH) – comme un domaine d’étude interprofessionnel qui se concentre sur la promotion d’un développement sain du cerveau et d’un développement socio-émotionnel positif chez les enfants de 0 à 3 ans. […] L’approche IMH est une pratique fondée sur des preuves et fournit aux praticiens les stratégies nécessaires pour aborder la santé mentale maternelle afin d’améliorer la résilience, le lien mère-enfant, et la courbe de développement de l’enfant. (Klawetter et al., 2021).

Aussi, ce n’est pas simplement prendre en compte la santé du tout petit, mais aussi celle de son parent. Le sentiment de sécurité que fournit le parent, la co-régulation qu’il apporte à son enfant participe à la construction de l’enfant. Dès sa conception, l’enfant est influencé par les sensations de son environnement. Le contexte et l’énergie du milieu où il apprend à se mouvoir influence l’être qu’il deviendra. Notre corps évalue à chaque instant le niveau de sécurité et cela en dessous du niveau de conscience – la neuroception (Porges, 1998). Dans une relation et un environnement perçus sans danger (prévisible, connecté et sécurisant), l’enfant se développe avec la confiance d’être apaisé, accepté et de retrouver sa régulation pour entrer dans la relation à l’autre. Nous connecter et co-réguler avec les autres est un impératif biologique (Porges, 2017). L’impact d’expériences négatives qui surviennent pendant les périodes critiques du développement d’une personne, en particulier pendant l’enfance peut générer un traumatisme du développement aussi appelé traumatisme de l’attachement (Barthel, 2023).

C’est là que réside l’importance de ressentir le sentiment de sécurité. Les approches qui respectent le rôle des relations interpersonnelles au sein de toutes les aires de développement de l’enfant nécessite d’être partie intégrante du traitement afin de soutenir les résultats attendus. Nos interactions doivent aller à la rencontre des besoins physiques et des besoins émotionnels de l’enfant dans son individualité.  La recherche translationnelle en neuroscience permet de s’appuyer sur l’importance des différences individuelles et comment relations et environnement participe à la construction de fondations du  développement de la personne (Mona Delahooke, 2019). Ainsi, une maman stressée avec une régulation socio-émotionnelle compromise sera  en difficulté pour offrir à son enfant la prévisibilité et le sentiment de sécurité dont il a besoin pour établir ses fondations à la relation à l’autre et au monde.

Un suivi thérapeutique pourra davantage aboutir à des résultats promoteurs de changements durables, si l’enfant est compris comme une partie d’un système familial, si le suivi s’effectue dans une pratique qui favorise une culture d’un sentiment de sécurité, considère la régulation socio-émotionnelle et ainsi promouvoir l’intégration sociale, ainsi que la santé.

 

Réferences :

Infant mental health: An evidence-based approach, Kate Barlow, Kris Pizur-Barnekow, and Aviril (Apple) Sepulveda, AJOT, Volume 28 • Issue 7 • July 2023, pp. 20–23

The Polyvagal Theory, Stephen Porges, 2011 – aussi traduit en français sous La théorie polyvagale – Fondements neurophysiologiques des émotions, de l’attachement, de la communication et de l’autorégulation, S. Porges, 2021

The Pocket Guide of to the Polyvagal Theory: The Transformative Power of Feeling Safe (Norton Series on Interpersonal Neurobiology), Stephen Porges, 2017

Beyond behaviors : Using Brain Science and Compassion to Understand and Solve Children’s Behavioral Challenges, Mona Delahooke, 2019

Développer une approche psychosensorielle, Kim Barthel, 2023

 

 

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